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« Les polluants éternels » : le prochain défi à relever
pour les acteurs économiques européens


Alors que l’agence européenne de santé (ECHA), évalue la dangerosité de plusieurs milliers de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dont les propriétés spécifiques rendent l’usage courant dans l’industrie (de l’emballage alimentaire aux cosmétiques en passant par les gaz réfrigérants), en prévision d’un projet de règlement européen prévoyant l’interdiction de ces substances chimiques, celles-ci sont au centre de toutes les attentions, rappelant le déroulé du sujet « plastique » il y a cinq ans…

Voici donc qu’un consortium de journalistes s’attaque à la question de l’évaluation du coût de la dépollution en Europe. Coordonné par Le Monde, l’enquête a été publiée le 14 janvier dernier et révèle qu’il faudrait investir en vingt ans, au bas mot, 95 milliards d’euros pour dépolluer les sites affectés par les seules substances faisant déjà l’objet d’une règlementation… Si l’on intégrait dans l’évaluation les substances dites « émergentes », alors ce ne serait pas moins de 2000 milliards d’euros que les pouvoirs publics devraient investir en vingt ans pour dépolluer les sites actuellement cartographiés.

Cette focalisation médiatique sur le sujet des « PFAS » va évidemment rendre plus compliqué encore son traitement par les autorités publiques européennes et nationales… Rappelons que le projet initial entend interdire plus de 10 000 substances, dont beaucoup sont actuellement insubstituables, ce qui aurait pour conséquence d’interdire la mise sur le marché de certains produits, tandis que la mise en conformité des entreprises serait difficile sinon impossible.

La méthodologie européenne est d’ores et déjà sous le feu des critiques et la future législation serait alors promise à de nombreux recours devant les juridictions…

L’Équipe NAVSA