Questions à...
Benoît Cubizolles
Bianchi Industry • Créé en 1976 • Adhérent historique • 15 salariés
Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre rôle au sein de la NAVSA et pourquoi y avoir adhéré ?
Je suis Directeur General de Bianchi Vending France depuis fin 2019.
Précédemment, j’ai travaillé au sein d’entreprises industrielles majeures du VENDING et de l’HORECA, et je me suis aussi éprouvé au métier de gestionnaires de DA avant de rejoindre le groupe Bianchi Industry.
Ces deux décennies d’expériences m’ont permis de comprendre certains enjeux auxquels nous sommes confrontés en tant qu’industriels ou opérateurs, mais aussi d’appréhender les problèmes spécifiques qui nous touchent au quotidien.
J’avoue donc avoir une bonne connaissance des réalités du terrain et des besoins spécifiques de la distribution automatique même si notre univers est toujours en perpétuelle évolution, avec de nouveaux défis qui se présentent régulièrement.
Fort de mes convictions profondes, il m’est apparu évident de représenter et de défendre nos intérêts communs au travers de notre chambre syndical La NAVSA.
Selon vous, quels sont les principaux défis de votre profession ?
Notre marché a été mis à mal au cours de la période de pandémie et il peine à retrouver un trend de business dynamique et porteur.
Les opérateurs ont vu leur marge diminuée et leur capacité à se développer se réduire alors qu’ils doivent en parallèle investir dans de nouvelles technologies et répondent aux exigences des consommateurs grandissantes alors que ces derniers, via le télétravail, impactent la consommation des distributeurs.
Le premier challenge à relever est probablement la gestion des coûts d’exploitation au travers de distributeurs nécessitant moins de maintenance, intégrant des solutions innovantes et permettant une gestion proactive pour assurer une rentabilité optimum.
De l’autre côté de l’échiquier, si les consommateurs sont en demande de technologie interactive, de plus de choix produits, il incombe aux industrielles d’être réactif aux tendances du marché et de répondre aux évolutions de la législation. C’est le cas par exemple avec le travail mené par la NAVSA sur la charte alimentaire ou sur la filière REP. Ce dernier point est une transition toute trouvée vers un autre défi. Opérateurs et industrielles devons conjointement réduire notre empreinte écologique (consommation d’énergie, gestion des déchets, zone à faible émission…), permettre l’optimisation des coûts d’approvisionnement et de maintenance au travers de distributeurs réutilisables, modulables intégrant des technologies avancées facilitant l’expérience client, et avoir la capacité de fournir un rapport RSE.
Les défis sont nombreux que ce soit pour nos clients opérateurs ou pour les industrielles que nous sommes.
Comment imaginez-vous la DA de demain ?
La DA de demain sera à coup sûr digitale et connectée. Aujourd’hui, nous avons intégré des technologies flexibles et innovantes dans la conception de nos machines. Elles sont maintenant dotées de fonctions de contrôle à distance, et ouvertes sur le futur grâce à un système d’API natif permettant d’intégrer de nombreuses applications tierces. Nous développons également des plateformes digitales pour créer et personnaliser l’offre produit afin de l’adapter aux exigences des consommateurs.
Le marché de la DA a également devant lui diverses possibilités de développement, et pourrait s’ouvrir à de nouvelles opportunités grâce à l’expansion de secteurs tels que la vente de produits frais ou produits non alimentaires avec des machines telles que des ‘’lockers’’ connectés, ou la fourniture de service complémentaires au travers des écrans tactiles.
De la connectivité, de la flexibilité et une plus grande couverture des différents segments du marché avec des technologies et des produits ad hoc, sont probablement les bases de la DA de demain.
