Le café, le cacao et le bois sont dans le collimateur des autorités européennes et nationales !

Chers Adhérents,

Le règlement européen sur la déforestation (RDUE) du 31 mai 2023, qui concerne potentiellement toutes les entreprises du secteur, produira ses premiers effets à partir du 30 décembre 2024. Il vise à interdire la mise sur le marché ou l’exportation depuis le marché européen de produits ayant contribué à la déforestation ou à la dégradation des forêts après le 30 décembre 2020. Le champ d’application du texte couvre plusieurs produits, parmi lesquels : le café, le cacao, le caoutchouc, l’huile de palme, le soja, le bœuf et le bois, ainsi que certains produits dérivés comme le cuir, le charbon de bois, le papier imprimé. Les produits concernés sont listés à l’annexe 1 du règlement.

Concrètement, les opérateurs et commerçants concernés devront remplir une « déclaration de diligence raisonnée » dans un système d’information de la Commission européenne qui centralisera l’ensemble de ces déclarations. Les éléments à renseigner dans cette déclaration sont listés à l’annexe 2 du règlement.

Les opérateurs et commerçants transmettront donc à leurs clients les informations relatives à la diligence raisonnée ainsi que le numéro de déclaration correspondant aux produits vendus.

Les opérateurs mettront en place et tiendront à jour un système de diligence raisonnée correspondant à un cadre de procédures et de mesures garantissant que les produits qu’ils mettent sur le marché ou exportent sont conformes à l’article 3 du RDUE :

« Les produits de base en cause et les produits en cause ne sont pas mis sur le marché ou mis à disposition sur le marché ou exportés, à moins que toutes les conditions suivantes ne soient remplies :

a) ils sont zéro déforestation ;
b) ils ont été produits conformément à la législation pertinente du pays de production ;
c) ils font l’objet d’une déclaration de diligence raisonnée ».

Le calendrier :

Les contrôles :

Les contrôles seront effectués par les autorités compétentes de chaque pays. Les contrôles annuels effectués devront couvrir au moins :
• 1% des opérateurs dont les produits viennent de pays ou parties de pays à risque faible ;
• 3% des opérateurs dont les produits viennent de pays ou parties de pays à risque standard ;
• 9% des opérateurs dont les produits viennent de pays ou parties de pays à risque élevé ainsi que 9% de la quantité de chacun des produits.

La Fédération européenne de la D.A (EVA) et la fédération nationale (NAVSA) se tiennent aux côtés des professionnels du secteur pour les accompagner dans ces nouvelles démarches.

L’Équipe NAVSA