Questions à...

Mathias Bonneville

Entreprise EVOCA France • Créée en 1987 • Adhérent depuis 1987 • 61 salariés

Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre rôle au sein de la NAVSA et pourquoi y avoir adhéré ?

Je suis Mathias Bonneville, Directeur Général d’EVOCA France. Notre entreprise est un partenaire historique de la NAVSA, puisque nous sommes adhérents depuis 1987. Pour moi, il était évident de m’impliquer davantage sur le secteur en devenant administrateur de la Fédération.

J’ai intégré la société en 1993 et y ai travaillé pendant douze ans comme Directeur Technique et Marketing Produit. Après différentes expériences dans d’autres entreprises, j’ai repris début 2025 le Direction d’EVOCA France.  Je connais donc très bien l’entreprise, ses métiers, et les enjeux du secteur. Je suis très tourné vers les sujets du terrain : ce sont les métiers eux-mêmes, mais aussi les personnes qui les exercent, qui m’intéressent particulièrement.

Aujourd’hui, au sein de la NAVSA, je m’investis sur des thématiques concrètes, notamment les métiers (via la participation aux Worldskills France par exemple), les approvisionnements ou encore la reconnaissance de notre filière. Ce sont des sujets essentiels car notre secteur est souvent méconnu alors qu’il est profondément utile.

Selon vous, quels sont les principaux défis de votre profession ?

Le secteur de la distribution automatique évolue rapidement, et avec lui les attentes des clients… Historiquement, on distinguait trois grands marchés : le vending (distribution automatique), l’OCS (Office Coffee Service), et l’hôtellerie-restauration (HoReCa). Aujourd’hui, ces frontières s’effacent. Une même machine peut être utilisée aussi bien en entreprise que dans un café, et nos produits doivent donc s’adapter à des usages de plus en plus hybrides.

Le principal défi, c’est donc d’être capable de proposer une offre suffisamment riche et flexible pour répondre à cette diversité de besoins, tout en respectant les normes réglementaires de plus en plus nombreuses, en France comme en Europe.

La durabilité est également un axe structurant : nous devons sans cesse faire évoluer nos machines et nos processus pour qu’ils soient plus durables, tout en continuant à innover et à proposer une vraie valeur ajoutée à nos clients.

Enfin, il ne faut pas oublier que nos clients sont multiples : torréfacteurs, opérateurs, gestionnaires… Chacun a ses attentes, et notre rôle en tant que leader du marché est de piloter cette transformation en restant au plus près des consommateurs.

Comment imaginez-vous la DA de demain ?

Pour moi, la distribution automatique de demain sera beaucoup plus expérientielle. Le modèle classique du distributeur, une machine industrielle que l’on relègue dans un coin, est dépassé. Aujourd’hui, les collaborateurs veulent vivre un moment de pause agréable, convivial, presque valorisant.

La D.A devient un espace de socialisation et non plus un simple point de service. On parle désormais d’expérience de consommation, avec des interfaces modernes, connectées, et intégrées à l’univers numérique du consommateur. Par exemple, chez EVOCA, nous développons des solutions où le smartphone devient un véritable outil d’interaction avec la machine – via l’application Breasy, notamment.

À terme, je suis convaincu que nous irons vers des systèmes de gestion de machines encore plus automatisés, où les paramétrages se feront à distance, sans avoir besoin de passer des heures à reprogrammer les équipements manuellement.

Et bien sûr, les matériaux et consommables évolueront eux aussi. Le gobelet est en passe de devenir obsolète, remplacé par des alternatives plus durables. Tous ces changements convergent vers une D.A plus fluide, plus propre, plus centrée sur l’humain.